Les variants sud-africain, anglais et brésilien sont présents en France depuis quelques semaines. Les cas de Covid-19 ont très rapidement augmenté. En quelques semaines, 11 864 élèves et 1 864 membres du personnel enseignant ont été testés positifs au coronavirus. A cause de cela, 4 lycées, 75 écoles et 17 collèges ont fermé leurs portes. Le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour éviter une troisième vague, après avoir décidé de ne pas prolonger les vacances d’hiver. A partir du 8 février, les règles vont changer dans les établissements scolaires. Les masques « faits maison » ne seront plus autorisés à l’école. Dans quelques jours, le protocole sanitaire sera renforcé dans toutes les structures du milieu scolaire.
Que dit le nouveau protocole sanitaire ?
Différents changements ont été opérés sur le protocole sanitaire mis en place depuis le début de la pandémie du Covid-19. Le site du ministère a publié une FAQ (foire aux questions) depuis plusieurs mois. Cette série de questions affirmait que « Les enfants jeunes sont peu à risque de forme grave et peu actifs dans la chaîne de transmission du SARS-CoV-2. » La société française de pédiatrie était à l’origine de cette assertion. Le gouvernement s’est basé sur les prises de position répétées de cette entité pour ne pas repousser le retour des élèves. La durée des vacances d’hiver reste intacte. Cependant, dans la nuit du premier février, cette déclaration a été enlevée du site web du ministère. Devrions-nous nous attendre à un changement d’approche de la part des autorités ?
Quid des masques ?
Au retour des vacances d’hiver, les élèves et le personnel n’auront plus le droit de se rendre dans les établissements scolaires avec des masques « faits maisons ». Cette décision a été prise suite à l’arrivée des nouveaux variants du Sars-cov-2. Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) a annoncé de nouvelles recommandations en ce qui concerne les masques pour faire face à la crise. Jusqu’à présent, il n’y a pas assez d’informations sur les masques DIY (do-it-yourself). Tout ce que l’on sait c’est qu’ils offrent des capacités de filtrations très variables. Il existe sur le marché, deux catégories de masques en tissu certifiées par l’Afnor. Les masques en tissu de catégorie 1 sont plus efficaces que ceux de catégorie 2. Le Haut conseil de santé publique déconseille l’usage de ces derniers. Les masques chirurgicaux offrent une meilleure protection. Ils répondent aux normes NF EN 14683. Ils permettent d’éviter les projections de gouttelettes produites lorsqu’on éternue, parle ou tousse. Les masques de protection respiratoire FFP offrent une protection supplémentaire. En effet, ils filtrent 80 % des aérosols de 0,6 micron.
Comment les cas de contamination sont-ils gérés en maternelle ?
Les élèves en maternelle ne portent pas de masque. Le gouvernement a décidé de renforcer le protocole dans ces salles de classes. Dorénavant, si un élève est testé positif au covid-19, l’ensemble de ses camarades de classe seront identifiés comme contacts à risque. La classe devra être fermée et chacun d’entre eux devra rester chez lui pendant une semaine entière. Par contre, le professeur ne sera pas déclaré contact à risque car le port du masque est obligatoire pour lui. Si toutefois c’est l’enseignant qui est déclaré malade, les élèves ne seront pas considérés comme des cas contacts à risques.
Les nouvelles recommandations en élémentaire
Les élèves de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 doivent obligatoirement porter un masque de catégorie 1. Dans le cas où un élève ou un membre du personnel est testé positif, les autres ne seront pas automatiquement considérés comme des cas contacts à haut risque. Les camarades de classes seront déclarés contacts à risque que si au moins 3 élèves ont contracté le virus. Cette règle n’est valable que si les élèves en question ne sont pas des frères et sœurs qui vivent sous le même toit. Cependant, si c’est l’un des nouveaux variants du virus qui est en cause, la classe sera fermée après un seul cas.
Quelle organisation dans les cantines ?
Dans les espaces communs, les élèves de différentes classes ne doivent pas se mélanger entre eux. Chaque établissement doit respecter le non-brassage. Lors du déjeuner, les élèves d’une même classe doivent respecter une distanciation d’au moins deux mètres avec les autres. Cette règle doit aussi être appliquée dans les lycées et les collèges. Lorsque les conditions ne sont pas réunies pour que les collégiens et les lycéens puissent respecter cette mesure, ceux qui sont dans la même classe, le même groupe ou le même niveau doivent déjeuner ensemble, si possible à la même table. Le 8 février, chaque établissement doit prendre les mesures nécessaires pour que la distanciation de deux mètres puisse être respectée.