L’épidémie de Covid-19 continue de faire des ravages dans le monde. Actuellement, 3 vaccins ont déjà été approuvés par l’Union Européenne. Des milliers de personnes se sont déjà fait vacciner. Pendant que certains chercheurs se concentrent sur les vaccins, d’autres essaient de trouver des traitements pour prévenir, voire guérir le coronavirus. Certains essais développés de l’autre côté de l’atlantique sont très encourageants. Cependant, en Europe, les spécialistes peinent à trouver un remède efficace.
Deux traitements aux anticorps prometteurs
Les laboratoires transmettent régulièrement des données pour informer le public sur l’avancée de leurs recherches. Pour l’instant, seulement deux traitements semblent fonctionner. Le premier remède est développé par un groupe pharmaceutique américain du nom de Eli Lilly. Le mercredi 27 janvier, le groupe a annoncé que sa formule est capable de réduire 70 % des décès et des hospitalisations chez les patients à haut risque qui ont été testés positifs au Covid-19. Le remède est composé de deux anticorps de synthèse. Selon le professeur de pharmacoépidémiologie à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, les résultats obtenus lors de ces essais sont très encourageants. Le second remède est celui de l’entreprise de biotechnologie Regeneron. Donald Trump a été guéri en 4 jours lorsqu’il a été infecté par le virus grâce à ce traitement. L’essai de phase 3 sur le REGEN-COV a produit des résultats intérimaires positifs. Le remède est une combinaison de deux anticorps. Il permet de prévenir l’infection par le virus.
Des essais en France
Actuellement, l’Institut Pasteur de Lille est en train de travailler sur un remède en collaboration avec la start-up Apteuus. Cette dernière possède un catalogue de plus de 2 000 références sur un médicament qui est en mesure d’empêcher les formes graves de la maladie. Ce traitement anti-covid est fabriqué à partir d’un ancien médicament contre les infections respiratoires. L’IPL a déposé une demande pour obtenir l’aval des autorités de santé pour commencer les essais sur des êtres humains. Si tout se passe bien, les essais pourraient démarrer au cours du mois de février. Le directeur, Xavier Nassir est très confiant sur l’efficacité de la molécule. Le médicament doit être pris dès les premiers symptômes de la maladie. Il est disponible sous forme de cachet et de suppositoire. Jusqu’à présent, les scientifiques lillois n’ont toujours pas divulgué le nom du traitement. En Octobre, l’agence spécialisée AEF Info a indiqué qu’il pourrait s’agir du clofoctol. Le quotidien régional a aussi confirmé cette information. Une étude préclinique a déjà été effectuée sur des macaques. Si l’Institut Pasteur de Lille obtient rapidement le feu vert et que les tests se déroulent sans encombre, les résultats pourraient arriver dès le mois de mai.
Des espoirs douchés
Depuis le début de la crise sanitaire, la recherche sur les traitements anti-covid a essuyé plusieurs échecs. Des tests ont été effectués avec le médicament suppresseur tocilizumab, utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde. Les résultats n’ont pas été concluants. Le tocilizumab ne peut pas être utilisé pour soigner les patients gravement atteints par le Covid-19. Les scientifiques se sont aperçus que la proportion de décès est plus importante chez les patients qui recevaient ce remède. Ils ont décidé d’arrêter les tests même s’ils ne sont pas tout à fait sûr que cela puisse être attribué au médicament. Le traitement basé sur l’utilisation du Remdesivir a aussi été réfuté par la communauté scientifique. Il faisait partie du traitement administré à l’ex président des Etats-Unis Donald Trump, quand il a été testé positif au Covid-19. Après plusieurs essais, les chercheurs se sont rendu compte que le médicament antiviral n’est pas efficace pour empêcher le décès des patients. L’étude a été réalisée sur plus de 11 000 personnes vivant dans 30 pays différents. Cependant, il existe deux grandes études américaines qui attestent que le Remdesivir peut être utilisé pour réduire la durée d’hospitalisation. C’est la compagnie pharmaceutique américaine Gilead Sciences qui se charge de la fabrication de ce médicament. Ce dernier a été autorisé par Whashington depuis le premier mai. Le Remdesivir était initialement utilisé comme traitement contre le virus Ebola. Après Washington, les pays membres de l’Union européenne et d’autres territoires dans le monde l’ont autorisé à leur tour. Mercredi dernier, l’européen Discovery a définitivement arrêté de tester le remdesivir car jusqu’à aujourd’hui, il n’y a aucune preuve de son efficacité. L’hydroxychloroquine a aussi été utilisé comme traitement du virus pendant plusieurs mois. Mais après de nombreux tests sur des milliers de personnes, ce remède a été refusé faute de preuve de son efficacité. Le professeur Didier Raoult a envoyé une demande à l’agence du médicament (ANSM) à propos de l’hydroxychloroquine. Monsieur Raoult voulait une autorisation temporaire pour une utilisation plus large de ce remède pour traiter le coronavirus. Malheureusement pour lui, l’ANSM a refusé sa demande.